"Rabecque", ce nom aurait-il mieux convenu pour cette bourgade rurale qui s'est formée au croisement de deux chemins, là où une "chapelle des Rabecques" avait été érigée. Aussi, c'est le nom d'un "illustre" et méconnu seigneur des Rabecques...ou encore, c'est celui d'un ruisseau qui, sur 300 m, délimite la frontière entre Belgique et France ?
Mais il y eut aussi, jadis -parait-il -, près de cette chapelle, un estaminet dont l'enseigne était "In den ploegstaart" - à traduire en français par "la queue de la charrue" qui perpétua plus durablement son nom...
Si Ploegsteert, commune récente née en 1850 en se détachant de Warneton, est maintenant connue pour ses briqueteries et sa "terre à champions", elle doit aussi sa fortune à la proximité d'Armentières : depuis le milieu du 19e siècle, la ville industrielle française a fixé sur le sol ploegsteertois une main d'oeuvre frontalière abondante qui a métamorphosé son bourg jusqu'alors essentiellement rural.
En mai 2002, après l'achèvement d'un rond-point au centre du carrefour, le Comité des fêtes de Ploegsteert a inauguré une charrue, symbole de la "terre à champions", de la "terre à briques" ou encore de la "terre à labours". Sous la pluie, ce fut un moment festif...arrosé pour l'occasion par une succulente bière qui porte le même nom : "La Queue de Charrue".
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire