Ce blog entamé en 2021 remplace le tout premier site que j'ai construit en 2001 et qui sera supprimé prochainement en mai, par l'hébergeur dont je ne mentionnerai pas le nom.
Si certaines données peuvent paraître obsolètes à ce jour, considérons-les comme historiques.

16 mars 2021

EN PREFACE...POUR UNE VILLE SANS FRONTIÈRES



A mi-chemin entre Lille et Ypres, l'enclave de Comines-Warneton constitue depuis 1713 une frontière d'état entre la France et la Belgique.Deux localités ont joué dans le passé un rôle déterminant : Comines et Warneton.
Ploegsteert n'a été détaché de Warneton et érigé en commune qu'en 1850.
Bas-Warneton et Houthem ont vécu dans l'orbite de Comines.
Les cinq anciennes communes,
Bas-Warneton, Comines, Houthem, Ploegsteert et Warneton,
érigées en canton depuis 1963, appartiennent depuis lors à la province du Hainaut faisant partie de la Région Wallonne.
Elles fusionnèrent pour ne former en 1976 plus qu'une seule ville dirigée depuis lors par des Bourgmestres sociaux chrétiens, successivement M. Daniel PIETERS et M. Gilbert DELEU.

Belle architecture à Warneton


  











L'église de Warneton, dédiée à St-Pierre & St-Paul, appelée aussi la Cathédrale de la Vallée de la Lys, construite suivant les plans de l'architecte J. VAN HOENACKER, se situe à l'emplacement d'une vieille abbaye augustine.
Dans la crypte, cachée sous le clocher, existent encore deux tombeaux polychromés, classés depuis 1973. L'un garde encore le squelette de Robert de Cassel (mort en 1331), l'autre ayant contenu les restes d'un abbé décédé vers 1340.

A voir particulièrement, les stalles de l'ancienne abbaye, chef d'oeuvre en chêne du sculpteur lillois Gombert, datant du début du 18e siècle.

L'Hôtel de Ville de Warneton, du même architecte Van Hoenacker, en présentant une architecture élégante de style byzantin, confirme bien son titre de "ville" et arbore fièrement le blason warnetonois.
Au rez-de-chaussée se trouve le Centre de Documentation de la Société d'Histoire de Comines-Warneton, inauguré en 1980. Il comprend outre sa riche bibliothèque, plusieurs salles où sont exposés des documents d'histoire locale, un musée d'archéologie ainsi qu'un salon de recherches généalogiques.
Le premier étage est réservé au bureaux principaux de la police.

A remarquer encore : la salle des mariages qui, autrefois, servait au séance des Conseils Communaux. On eu peut admirer une riche collection de peintures d'Eugène Verboeckhoven (°Warneton 1798 -+Schaerbeek 1881)

La Chapelle du Gheer, inaugurée en 1929 et dédiée à Ste-Thérèse.













L' Arc-en-ciel


Depuis 1968, la troupe théatrâle ARC-EN-CIEL regroupant des comédiens amateurs adorant les planches à Bas-Warneton, présente à son public des comédies hilarantes ou des pièces en patois local. Chaque mise en scène rencontre en véritable succès , dès lors que le renom de la troupe n'est plus à faire.

La dernière représentation portait le titre de "Kilt ou Double", de Patrick Stephan et mise en scène par Eric Gruson. Une comédie "à rire de bout en bout" : admirablement interprétée, pleine de quiproquos, moderne d'esprit et... un tout petit rien coquine.

Les Compagnons de St-Henri


A l'Institut St-Henri de Comines, la tradition fait qu' en alternance, professeurs et étudiants en Terminale montent un spectacle théâtral de qualité.

Ainsi, depuis un demi de siècle, le public friand de théâtre peut régulièrement assister à de brillantes représentations durant lesquelles les comédiens jouent des pièces classiques adaptées, des comédies de renom ou encore de pures créations.

Tout commença en 1941, avec DON QUICHOTTE...
et la liste est longue.
Auront-on oublié SIGEFROID DE COMINES, en 1957 ?
Ou LA FARCE DU PENDU DEPENDU, ou encore TOPAZE ?

Ci-dessus, l'ultime présentation des acteurs avant que le rideau ne tombe sur "B.& B". (2002) mise en scène par M. Jean Milleville

Le moulin Soete de T'en Brielen


Sis autrefois au hameau de Ten Brielen (également appelé "Capelle" en patois picard), ce moulin érigé à l'entrée de Comines par la RN58, ce moulin possède toute une histoire...rocambolesque.

En fait, dès le début du 18e siècle, un premier moulin avait été érigé à Ten Brielen. En 1914-18, il est détruit, partageant ainsi le sort de toutes les construction de Comines.
En 1920, le père du dernier meunier, Dominique Soete, en reconstruit un autre au moyen d'élément provenant de deux moulins français, celui de Flers et celui de Comines-France. Ce moulin tournera jusqu'en 1964. Son propriétaire le vend en 1969 à l'Administration Communale de Comines. Mais ce moulin se détériore de plus en plus et sa restauration s'avèrent onéreuse : la commune envisage de le vendre.
Pendant des tractations avec la ville de Bruges qui envisage de l'acquérir, le moulin est classé par la Commission des Monuments et sites. De ce fait, il ne peut plus être vendu. Mais... Bruges ne l'entend pas de cette oreille et envoie une équipe d'ouvriers pour le démonter.
L'administration communale de Comines s'y oppose et l'affaire est portée devant le tribunal de première instance de Tournai en 1976. Le jugement décide que le moulin fait partie du patrimoine communal et qu'il doit rester à Comines.

En 1978, le moulin devient la propriété de l'Etat ou plus exactement de l'Administration générale des Affaires culturelles et de l'Education nationale et de la Culture française. Sa restauration se fera aux frais de l'Etat, la gestion étant assurée par la Commune.

"In den ploegstaart", comprenez "A la queue de charrue"


"Rabecque", ce nom aurait-il mieux convenu pour cette bourgade rurale qui s'est formée au croisement de deux chemins, là où une "chapelle des Rabecques" avait été érigée. Aussi, c'est le nom d'un "illustre" et méconnu seigneur des Rabecques...ou encore, c'est celui d'un ruisseau qui, sur 300 m, délimite la frontière entre Belgique et France ?

Mais il y eut aussi, jadis -parait-il -, près de cette chapelle, un estaminet dont l'enseigne était "In den ploegstaart" - à traduire en français par "la queue de la charrue" qui perpétua plus durablement son nom...

Si Ploegsteert, commune récente née en 1850 en se détachant de Warneton, est maintenant connue pour ses briqueteries et sa "terre à champions", elle doit aussi sa fortune à la proximité d'Armentières : depuis le milieu du 19e siècle, la ville industrielle française a fixé sur le sol ploegsteertois une main d'oeuvre frontalière abondante qui a métamorphosé son bourg jusqu'alors essentiellement rural.

En mai 2002, après l'achèvement d'un rond-point au centre du carrefour, le Comité des fêtes de Ploegsteert a inauguré une charrue, symbole de la "terre à champions", de la "terre à briques" ou encore de la "terre à labours". Sous la pluie, ce fut un moment festif...arrosé pour l'occasion par une succulente bière qui porte le même nom : "La Queue de Charrue".




Le Cercle Dramatique Ploegsteertois

Le Cercle Dramatique Ploegsteertois rassemble tous les amoureux du théâtre : que ce soit pour jouer sur les planches, préparer les décors, maquiller ou habiller les acteurs, ou encore mettre en scène des pièces... ce depuis 1966. Chacun y trouve son bonheur

Sans relache, le C.D.P. a joué jusqu'en 1992 pour ensuite souffrir d'une grave pénurie de comédiens amateurs. En 2001, le CDP osa s'aventurer dans la présentation d'une nouvelle pièce... dans la même salle paroissiale sur la même scène, rue de Messines, avec une quasi toute nouvelle équipe d'acteurs.

Voici quelques vues de la dernière réalisation :

"Un brin de sorbier à la boutonnière" 



Altiora

Altiora, au cours du concert de Ste-Cécile, en l'église paroissiale, en 2001.

Parmi les manifestations artistiques ou culturelles ploegsteertoises, il convient de tenir compte de la chorale paroissiale ALTIORA dirigée par M. François Vercruysse. Ce groupe mixte de choristes, répartis en quatre choeurs chantent en harmonie, en apportant à leurs pièces une sensibilité musicale étonnante, toute en nuances.

"Reviens vite, je...", premier spectacle-promenade issu de la mémoire collective

Ploegsteert, en 1914, peu avant la déclaration de la guerre. Un jour de marché comme les autres... Lorsqu'un photographe arrive du Bizet à la place du Ploegsteert et y annonce son intention de réaliser de bons reportages.


A l'estaminet "Aux trois amis", on rit, on chante, on joue aux cartes.
Henri et Clara font des projets de mariage...
Lorsqu'un motard arrive brusquement en annonçant : "C'est la guerre".
Le Bourgmestre tiendra un émouvant discours, la population évacue le village sauf quelques uns...... qui restent à la ferme de la Rabecque transformée en dispensaire pour les blessés : c'est l'horreur au quotidien ! Le vrai visage de la guerre réapparait soudain !
Mais l'épilogue de l'intrigue amoureuse sera tragique. Henri partira au front. Clara, pour l'attendre dans l'espoir d'un retour rapide, viendra en aide aux victimes du front, amenées au dispensaire de la Rabecque. Hélas, elle sera atteinte mortellement par une balle perdue !
Après l'armistice de 1918, malgré toutes ses cicatrices, la reconstruction du Bizet et de Ploegsteert s'amorce. Et les coeurs seront à nouveaux à la fête ! Sous un authentique chapiteau d'époque !...
Ce fut assurément un souvenir inoubliable !



La population locale, avec le renfort de quelques amateurs de théâtre de Bas-Warneton, peut être fière de cette inoubliable fresque historique de Ploegsteert-Le Bizet qui a retracé la belle époque et les affres de la première guerre, en quatre représentations, devant un public estimé à 600 personnes.



En 2003, lors du long week-end du 1er mai, une nouvelle production théâtrale se déroulera avec la population locale.
La suite de l'histoire inachevée ?..., peut-être !



Sur la photo ci-contre, on reconnait Messieurs :
au micro : Alain Coulon, metteur en scène
Michel Lefevre et Jean-Paul Vandenberghe, écrivains,
ainsi que l'échevin J.J. Vandenbroucke, président.

L'enterrement de Ploegsteert

Englobée par la fusion des communes, en 1976, pour former le "Grand Comines", les villages du Bourg et du Bizet, officiellement connus sous le nom de la commune de Ploegsteert (détachée de Warneton en 1850) ne pouvaient mourir administrativement sans que le Comité des Fêtes de Ploegsteert n'organise des obsèques grandioses... et théâtrales. 



Le 11 décembre 1976 et en grandes pompes, l'on sortit le catafalque de la Maison Communale parée du grand deuil. Recueillie, la population emmenée par le dernier bourgmestre se rendit au Bizet emmena le "cerceuil" jusqu'au Bizet pour une incinération publique sur la place. 


Le corps des sapeurs pompiers tractait le corbillard : une plate-forme agricole décorée pour la circonstance. Les drapeaux, les associations sportives, les musiques des Vrais Amis et de la St-André participaient au cortège : toute la vie ploegsteertoise, avec ce qu'elle a de festif et de bon enfant était bien présente pour marquer le coup d'une désapprobation unanime. 

Mais en haut lieu, il en avait été décidé ainsi...

Le Semi-Marathon du Souvenir


Chaque année, au 11 novembre, le Memorial Trophy Organisation (M.T.O.) met sur pied un semi-marathon à travers le Bourg de Ploegsteert, parcourant aussi les routes campagnardes longeant le Mémorial Britannique et les chemins en sous-bois qui font le charme du village.

MTO est une solide équipe de gens bénévoles qui se dévouent sans compter pour apporter à cette manifestation sportive toute l'ambiance sympathique qui en fait sa principale réputation.

Et puis, il y a pour tous les participants joggeurs, ce geste sportif symbolique considéré comme une commémoration de l'Armistice signée le 11 novembre 1914 et du sacrifice de ces milliers de Soldats tombés au Front, dans les environs ploegsteertois. d'Ypres à Estaires !

Aujourd'hui, vu son succès, le M.T.O. a divisé la Course du Souvenir en trois parties :
- une première course pour enfants, d'un bon kilomètre
- une deuxième course de 8 km pour les joggeurs moyens
- le semi-marathon de 21 km pour les joggeurs entrainés, une véritable compétition à laquelle s'inscrivent chaque année des sportifs de haut niveau.

En 2001, la Course du Souvenir en était à sa 21e édition et rassembla plus de 4200 participants.



15 mars 2021

La Réserve Naturelle


Les Briqueteries de Ploegsteert extraient; pour leur exploitation briquetière, les terres alluvionnairesargileuses de la vallée de la Lys, sur une profondeur de 7m . Ces carrières d'argile, laissées volontairement intactes par la volonté de la société, sont devenues au fil des ans de véritables havres de paix et de silences où la nature à repris tous ses droits : l'absence de toute pollution a permis à la faune et la flore de s'y développer librement pour offrir un biotope tout particulier. Ceci a favorisé le retour et la nidification d'oiseaux rares, oubliés ou en voie de disparition. Un trésor pour les authentiques amateurs d'ornithologie.

Ce soucis de parfaite entente entre l'industrie et l'écologie a valu aux Briqueteries de Ploegsteert, en 1996, l'attribution du titre européen "Edward Ford Conservation Awards".



Les Briqueteries de Ploegsteert

Depuis toujours, la terre grasse aux abords de la Lys s'est toujours révélée propice à la fabrication des briques.

Aussi, depuis 1925, lorsqu'il fallu reconstruire les villages ravagés par la Première Guerre, des industries briquetières firent leur apparition dans la région et plus particulièrement au Touquet, où, une petite briqueterie "Le Progrès" prit petit à petit un essor considérable pour devenir, après deux décennies, les Briqueteries de Ploegsteert occupant aujourd'hui environ 250 personnes et disposant de quatre fours de fabrication.


Ce progrès impressionnant s'est opéré...progressivement : il a fallu démolir d'anciens fours Hoffmann pour reconstruire de nouveaux fours-tunnel, ceci afin de rester compétitif en misant sur les meilleures technologies.

A côté de la cuisson de briques, les Briqueteries de Ploegsteert fabriquent encore des planchers précontraints en terre cuite.

Ainsi donc, à Ploegsteert, et dans les environs, durant maintenant près de 80 années, la terre cuite a toujours été une spécialité qui s'est transmise de génération en génération : un savoir-faire qui a toujours fait le secret des "Briqu'teux"



En pleine nature à Ploegsteert


Parmi les endroits les plus pittoresques de la ville de Comines-Warneton, il convient de citer les BOIS de la HUTTE d'une altitude de 63 m.

A l'ouest de la RN 365, le "mont de la Hutte" est assurément le but d'une agréable randonnée où il est possible de se balader tranquillement sans être perdu parmi une foule de promeneurs; où il est encore possible de rêver en contemplant des chemins de crête, le charme buccolique des panoramas aux horizons français d'un côté, flamands de l'autre.

Au sommet de la colline, le promeneur peut longer les ruines du château Breuvart, seconde résidence d'industriels armentièrois, avant la guerre 14-18.


On peut y effectuer tout un circuit à travers bois ou longeant des prés garnis de mares à grenouille, de blockhaus dissimulés dans la verdure, de sentiers pentus en sous-bois, ou encore parcourir un circuit sportif .


A l'est de la RN 365, les "BOIS du GHEER" permettent de superbes ballades pédestres, propices à la méditation, à l'écoute des oiseaux ou encore à observation des prairies où broutent calmement des vaches laitières..

Enfin, dans le silence des bois et blottis dans cette verdure tranquille, se cachent aussi trois cimetières britanniques où règnent respect, recueillement et souvenir.

Le Last Post


Tous les premiers vendredi du mois, à 19 heures précise, une brève cérémonie rappelle à la population le sacrifice de toute une jeunesse issues des armées britanniques venue défendre notre sol et notre Liberté.




Cette cérémonie du Last Post, issue d'un Comité qui a vu le jour en 2000, rassemble, été comme hiver, une foule fervente et recueillie, face au Souvenir.


Chaque mois est placé sous un thème particulier, touchant un public différent, ce qui remplace en quelque sorte les rangs des Anciens Combattants qui se font de plus en plus clairsemés.

La Grande Guerre de 14 - 18


Comme toutes les villes et villages situés sur la ligne du front de la Grande Guerre de 1914 - 1918, la ville de Comines-Warneton en a particulièrement souffert. La majorité de ses habitants ont fui leur terre natale pour y revenir une fois l'Armistice signée. Enfin !

Durant ces quatre années d'hostilités, les troupes des Forces du Commonwealth Britannique ont occupé leur lieux pour barrer la route à cette "course vers la mer" menée par les Allemands.
Pour se protéger et prendre position, ils ont creusé un réel labyrinthe de tranchées et de galeries minées, face aux Armées germaniques qui ne cessaient de canoner impitoyablement. La riposte aboutit sur une guerre de tranchées et de position, ponctuée de grandes batailles tuant des milliers d'hommes et part et d'autres.

Aujourd'hui, la ville de Comines-Warneton porte encore les traces et le souvenir de ces combats meurtriers, souvent corps-à-corps.

L'Imperial War Graves Commission se charge d'entretenir les 16 cimetières militaires britanniques caractérisés par les symboles communs que sont la Croix du Sacrifice et la Pierre du Souvenir frappée de :"Leur nom vivra à jamais". La permanence et l'uniformité des stèles ainsi que l'absence de toutes distinctions entre les disparus, quel que soit leur grade militaire et le rang social, ajoutent un sens profond à l'égalité des Hommes devant la mort.



Le Memorial Britannique


Pourrait-on passer sous silence, la présence du Mémorial Britannique qui, érigé à Ploegsteert et inauguré en 1931, est le plus majestueux témoignage du sacrifice de plus de 11.447 hommes tombés entre le ruisseau de la Douve et les villes françaises de Fournes et Estaires.

Ces victimes n'ont pas de sépultures connues.`Construit dans le prolongement du Berks Cemetery, en bas du versant sud du mont de la Hutte, cet ouvrage est dû à l'architecte H.C. BRADSHAW et au sculpteur Sir Gilbert LEDWART. C'est une colonnade circulaire, trapue, à ciel ouvert mais délicatement dissimulée dans une abondante végétation qui lui donne cet aspect froid et énigmatique.



L'architecture à Ploegsteert


La commune de Ploegsteert, ancienne territorialité de Warneton, a été officiellement reconnue et déclarée indépendante à partir de 1850. Le Bourg se résumait à quelques rangées de maisons groupées autour d'un carrefour de deux routes reliant pour l'une, nord-sud Ypres à Armentières, l'autre est-ouest : Warneton à Nieppe. D'avant la guerre 14-18 : il ne reste rien !

L'église St-Pierre et St-Paul fut recontruite après la guerre 14-18 pour remplacer la Chapelle de la Rabecque, détruite et sise initialement plus au milieu de la place. Cette chapelle devint église paroissiale après le Révolution Française.

Au sommet du mont de la Hutte, sur la côte raide du Rosenberg, la petite "chapelle des Prés" invite à quelques instants de repos ou de prières. Là, une précieuse statue de bois représentant N.D. des Prés, possédant toute une histoire, y a hélas été dérobée, il y a plus de 25 ans.






Le Domaine... ou l'ancien Couvent


L'Alumnat N.D. de Grâce, qui s'était implanté au Bizet en 1904, à l'initiative de religieux français chassés de leur pays, les Pères Assomptionnistes, fut complètement dévasté et complètement reconstruit en 1922-1924. Il accueillit à nouveau les jeunes adolescents grammairiens et humanistes, futurs séminaristes.

Le bâtiment, trois ailes en forme de U, abrite une grande chapelle, un réfectoire, des classes et des grands dortoirs à l'étage.

La cour de récréation est entourée d'un joli parc au fond duquel deux abris allemands ont été construits en 14-18. L'un sera démoli, l'autre servira de piédestal pour un impressionnant calvaire, érigé en 1931. La croix de boix, sertie dans lae béton, a été portée à l'épaule, par des Pélerins dans la ville sainte de Jérusalem.

Cette propriété abrita le Couvent des Pères jusqu'en 1952. Abandonné jusqu'en 1959, cet imposant bâtiment, sera transformé et servira à 'école libre de garçons. Plus tard, un Comité de gestion se chargera de le rentabiliser en aménageant différentes salles de fêtes qui serviront aux familles bizétoises.


13 mars 2021

Le Foyer Culturel


La Maison de la Jeunesse et de la Culture, construite en 1975 selon les plans de l'Ir Cnockaert et inaugurée en 1977 étonne par son volume de béton armé, l'ampleur de ses salles et la multitude des ses marches et escaliers. La verticalité de ses nombreuses colonnes en façade évoque le rideau de peupliers qui se dressait autrefois à la place de cet imposant bâtiment. L'aile gauche (ou nord) abrite la piscine communale; tandis que l'aile droite sert le Foyer Culturel et le Centre de Lecture publique. Il s'agit donc là, d'un important lieu de rendez-vous des Comines, que ce soit pour le théâtre, la lecture, la musique, les expositions, le sport.




Faisant face à la plaine de sport, adossée à la piscine, un monumental bas-relief en béton dû au talent de Roger Coppe. Il représente
à gauche : le sport sous diverses disciplines
au centre : la famille
à droite : la culture de l'esprit

trois valeurs que le Foyer Culturel veut promouvoir en permanence.

La Tournuit des grands ducs


La Tournuit des Grands Ducs, lancée en 1993, se présente assurément comme le "must" de la vie musicale et festive de la Ville de Comines-Warneton. Elle se déroule chaque année, un samedi soir, à partir de 20 heures, en avril.

Le principe est simple : dans différents cafés et salles de la ville, du Bizet à Houthem, une quinzaine de groupes jouent chacun à quatre reprises, un concert d'une trentaine minutes. Chacun peut aller à sa guise et selon ses goûts écouter l'une ou l'autre formations qui distillent une musique tantôt populaire : ce sera du folk, du créole, du jazz, du rythme africain, du "Brassens", du tsigane ou encore du bolivien... Les styles et les genres présentés chaque année sont à même de satisfaire tous les amoureux de la belle et bonne musique en direct, tout près des orchestres !

L'accès pour les concerts et les bus qui transportent les "Grands Ducs" d'un village à l'autre s'offre aux porteurs du "badge" indispensable vendu au prix de 10 ou 13 €.

Pourquoi parle-t-on français ? Pourquoi le patois est-il picard ?

Les documents d'archives montrent que ce coin de la vallée de la Lys était de langue français jusqu'au 14e siècle.
Mais en 1383, l'opulente ville d'Ypres est assiégée, les faubourgs qui abritent un nombre considérable d'artisans textiles sont détruits. Foyer de sédition et de révolte, ils ne peuvent être reconstruits, car telle est la volonté du comte de Flandre. Les artisans émigrent par milliers et sont tout naturellement attirés par d'autres centres textiles comme Comines et Warneton. Leur nombre est tel qu'ils parviennent à submerger la population locale. Ils accèdent bien vite aux leviers de commande et leur langue, le flamand, s'impose bientôt. La minorité francophone cependant ne cesse d'exister et de s'accroître progressivement, au point de redevenir majorité à Comines au 17e siècle, à Warneton au 18e siècle.

Mais, au milieu du 19e siècle, le Nord de la France s'industrialise, tandis que la Flandre connaît une crise économique et la misère. Un inévitable appel de main d'œuvre naît. Sans vouloir quitter leur pays, des milliers de travailleurs abandonnent leurs villages de Flandre pour venir se fixer dans les localités frontalières, à portée des usines françaises. En quelques dizaines d'années, la population de Comines double et lors du recensement de 1910, les habitants de langue flamande sont plus nombreux que les francophones.

Survient la guerre 1914 et ses ravages. La région n'est plus que ruines en 1918. Seuls reviennent les Cominois et les Warnetonnois de souche francophones, car il fallait aimer son terroir pour y être viscéralement attaché pour affronter le néant et l'épopée de la reconstruction. Et depuis lors, la région est revenue à ses origines francophones.

Voilà comment l'histoire économique d'une région a failli, à deux reprises, changer la langue des habitants. Deux vagues d'immigration, à cinq siècles de distance, ont eu des conséquences identiques. Sans les guerres du 16e siècle et celle de 1914, la région n'aurait jamais pu conserver la langue de ses origines, ce savoureux picard "Chtimi" si original.






Le musée vivant de la Rubanerie


Depuis 1975, des deux côtés de la frontière franco-belge cominoise, nombreuses furent les usines à tisser le rubans à fermer leurs portes. Dans un premier temps, les métiers furent entreposés, sans beaucoup d'attention "en attendant"... dans des hangars délabrés.

Finalement, une vieille salle de danse en inactivité, qui fut construite après 1918 sur les ruines d'une ancienne rubannerie, put abriter à partir de 1983 les vieux métiers récupérés ça et là... principalement par feu M. Simon VANHEE, ancien rubanier dans l'âme. Tout au long de sa vie, il voulu sauvegarder ces exceptionnelles machines de bois, vouées à la casse : des métiers à navettes, en bois, perfectionnés par des générations d'inventeurs et de chercheurs méconnus.

Le musée du Ruban, unique en Belgique rassemble plus de 20 métiers, tous en état de marche. On peut les voir fonctionner au cours de visites guidées du 1er mai au 1er novembre, les samedi à 15 heures et les dimanches à 10 h 30.

Le "marmouset" : sobriquet attribué au petit garçon, manoeuvre du rubanier.

Le rail à Komen - Comines


C'est à la gare de Comines-Komen que l'on ressent le plus le statut spécial (bien inutile) et bilingue que des gouvernants belges ont imposé à l'entité francophone belge de la Vallée de la Lys.

Rien d''étonnant d'ailleurs, car à bien observer la carte des Chemins de Fer Belges, Comines avec sa petite gare pourtant bien aménagée, est la seule station francophone sur une ligne qui va de Poperinge à St-Niklaas, en passant par Menen, Kortrijk, Zottegem, Denderleeuw, les 3 gares du Midi, Central et Nord...pour continer sa voie vers Zele, Lokeren, Belsele...

Qu'importe cet itinéraire, pourvu que l'on y voyage en toute sécurité et selon l'horaire annoncé.

La natation à Comines

Dans la même batisse de béton armé que la Maison de la Jeunesse et la Culture, l'aile septentrionale abrite depuis 1976 la piscine communale de Comines.

Au fil des ans, cette installation toute dédiée aux amoureux de l'eau et aux mordus de la natation a subi des transformations et des améliorations qui lui vaut aujourd'hui son succès.

Des sautoirs, des tremplins, un tobogan aquatique, une boule à vagues et, dernièrement un "solarium" orienté plein sud, permettent à tous les nageurs d'y trouver un immense plaisir.

Différentes manifestations sont mises annuellement sur pied.

Chaque année, en novembre, Aqua-Lys y organise une manifestation grandiose : "Les 24 heures de Natation".







Le folklore à Comines


En 1456, la population cominoise, épuisée et ruinée par les guerres successives songèrent, pour sortir de leur détresse, à l'établissement d'une foire qui favoriserait une reprise des affaires. La "Franche-Foire" était née mais ne connut malheureusement le succès escompté. Cette Foire persista cependant grâce à son association aux réjouissances chères aux Cominois et en particulier à celle du très curieux jet des Louches. Comines est resté pour les folkloristes, la Cité des Louches.


Ce nom lui vient d'une tradition fort ancienne dont l'explication se trouve dans une légende attachante :
"Un seigneur de Comines aurait été jadis emprisonné par un usurpateur qui voulait jouir de ses biens. Mais un jour, de la tour où il se trouvait emprisonné, notre seigneur cominois aperçut un couvreur occupé à de réparations au château. Il réussit à se faire reconnaître par lui en lui lançant une louche en bois."

La fête grandiose des Louches, aujourd'hui, (2e dimanche d'octobre) rapellerait cet événement et la délivrance qui s'en suivit.


Un cortège historique, haut en couleur et retraçant des époques historiques traverse les rues des deux Comines belge et français, avant que, du haut des balcons de l'Hôtel de Ville de Comines-France, l'on ne jette des centaines de louches en bois vers une foule compacte, avide d'attraper ce symbole typiquement cominois.