Ce blog entamé en 2021 remplace le tout premier site que j'ai construit en 2001 et qui sera supprimé prochainement en mai, par l'hébergeur dont je ne mentionnerai pas le nom.
Si certaines données peuvent paraître obsolètes à ce jour, considérons-les comme historiques.

16 mars 2021

EN PREFACE...POUR UNE VILLE SANS FRONTIÈRES



A mi-chemin entre Lille et Ypres, l'enclave de Comines-Warneton constitue depuis 1713 une frontière d'état entre la France et la Belgique.Deux localités ont joué dans le passé un rôle déterminant : Comines et Warneton.
Ploegsteert n'a été détaché de Warneton et érigé en commune qu'en 1850.
Bas-Warneton et Houthem ont vécu dans l'orbite de Comines.
Les cinq anciennes communes,
Bas-Warneton, Comines, Houthem, Ploegsteert et Warneton,
érigées en canton depuis 1963, appartiennent depuis lors à la province du Hainaut faisant partie de la Région Wallonne.
Elles fusionnèrent pour ne former en 1976 plus qu'une seule ville dirigée depuis lors par des Bourgmestres sociaux chrétiens, successivement M. Daniel PIETERS et M. Gilbert DELEU.

Belle architecture à Warneton


  











L'église de Warneton, dédiée à St-Pierre & St-Paul, appelée aussi la Cathédrale de la Vallée de la Lys, construite suivant les plans de l'architecte J. VAN HOENACKER, se situe à l'emplacement d'une vieille abbaye augustine.
Dans la crypte, cachée sous le clocher, existent encore deux tombeaux polychromés, classés depuis 1973. L'un garde encore le squelette de Robert de Cassel (mort en 1331), l'autre ayant contenu les restes d'un abbé décédé vers 1340.

A voir particulièrement, les stalles de l'ancienne abbaye, chef d'oeuvre en chêne du sculpteur lillois Gombert, datant du début du 18e siècle.

L'Hôtel de Ville de Warneton, du même architecte Van Hoenacker, en présentant une architecture élégante de style byzantin, confirme bien son titre de "ville" et arbore fièrement le blason warnetonois.
Au rez-de-chaussée se trouve le Centre de Documentation de la Société d'Histoire de Comines-Warneton, inauguré en 1980. Il comprend outre sa riche bibliothèque, plusieurs salles où sont exposés des documents d'histoire locale, un musée d'archéologie ainsi qu'un salon de recherches généalogiques.
Le premier étage est réservé au bureaux principaux de la police.

A remarquer encore : la salle des mariages qui, autrefois, servait au séance des Conseils Communaux. On eu peut admirer une riche collection de peintures d'Eugène Verboeckhoven (°Warneton 1798 -+Schaerbeek 1881)

La Chapelle du Gheer, inaugurée en 1929 et dédiée à Ste-Thérèse.













L' Arc-en-ciel


Depuis 1968, la troupe théatrâle ARC-EN-CIEL regroupant des comédiens amateurs adorant les planches à Bas-Warneton, présente à son public des comédies hilarantes ou des pièces en patois local. Chaque mise en scène rencontre en véritable succès , dès lors que le renom de la troupe n'est plus à faire.

La dernière représentation portait le titre de "Kilt ou Double", de Patrick Stephan et mise en scène par Eric Gruson. Une comédie "à rire de bout en bout" : admirablement interprétée, pleine de quiproquos, moderne d'esprit et... un tout petit rien coquine.

Les Compagnons de St-Henri


A l'Institut St-Henri de Comines, la tradition fait qu' en alternance, professeurs et étudiants en Terminale montent un spectacle théâtral de qualité.

Ainsi, depuis un demi de siècle, le public friand de théâtre peut régulièrement assister à de brillantes représentations durant lesquelles les comédiens jouent des pièces classiques adaptées, des comédies de renom ou encore de pures créations.

Tout commença en 1941, avec DON QUICHOTTE...
et la liste est longue.
Auront-on oublié SIGEFROID DE COMINES, en 1957 ?
Ou LA FARCE DU PENDU DEPENDU, ou encore TOPAZE ?

Ci-dessus, l'ultime présentation des acteurs avant que le rideau ne tombe sur "B.& B". (2002) mise en scène par M. Jean Milleville

Le moulin Soete de T'en Brielen


Sis autrefois au hameau de Ten Brielen (également appelé "Capelle" en patois picard), ce moulin érigé à l'entrée de Comines par la RN58, ce moulin possède toute une histoire...rocambolesque.

En fait, dès le début du 18e siècle, un premier moulin avait été érigé à Ten Brielen. En 1914-18, il est détruit, partageant ainsi le sort de toutes les construction de Comines.
En 1920, le père du dernier meunier, Dominique Soete, en reconstruit un autre au moyen d'élément provenant de deux moulins français, celui de Flers et celui de Comines-France. Ce moulin tournera jusqu'en 1964. Son propriétaire le vend en 1969 à l'Administration Communale de Comines. Mais ce moulin se détériore de plus en plus et sa restauration s'avèrent onéreuse : la commune envisage de le vendre.
Pendant des tractations avec la ville de Bruges qui envisage de l'acquérir, le moulin est classé par la Commission des Monuments et sites. De ce fait, il ne peut plus être vendu. Mais... Bruges ne l'entend pas de cette oreille et envoie une équipe d'ouvriers pour le démonter.
L'administration communale de Comines s'y oppose et l'affaire est portée devant le tribunal de première instance de Tournai en 1976. Le jugement décide que le moulin fait partie du patrimoine communal et qu'il doit rester à Comines.

En 1978, le moulin devient la propriété de l'Etat ou plus exactement de l'Administration générale des Affaires culturelles et de l'Education nationale et de la Culture française. Sa restauration se fera aux frais de l'Etat, la gestion étant assurée par la Commune.